JE ROULE VERT

VTTAE Essai Moustache Trail 8

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VTTAE

Fort d’une batterie Bosch de 625Wh, ce VTT à assistance électrique affiche des au- tonomies hors normes, de 90 à 179 km en terrain facile et de 50 à 70 km en terrain ac- cidenté selon son fabricant. Créé en 2010 dans les Vosges, Moustache a désormais une réputation bien assise. À 6299 €, leTrail 8 se situe presque au sommet de sa gamme coif- fé par le Trail 10 (7 499 €). Son équipement vise donc le top. Cadre alu, fourche Fox 36 au débattement de 150mn, dérailleurs, manettes et freins Shimano les plus sophisti- qués… Certains éléments sont disponibles sur des modèles plus accessibles comme le Trail6 (5799 €) qui a déjà droit à la fourche Fox 36 et à cette batterie 625Wh. D’autres lui sont spécifiques comme son système de freinage ou ses pignons. À savoir ce Trail 8 était épuisé au moment du test et les com- mandes se font déjà pour la fin d’année sur le Trail 6. La pénurie de vélos constatée l’an dernier n’est pas complètement résorbée, en particulier dans les modèles à succès.
ASSISTANCE SUR MESURE
L’autre atout de ce Moustache c’est son mode eMTB dont l’avantage est de ne pas avoir besoin de changer de mode justement, complété récemment par le MagicTour basé sur le même principe. C’est le VTTAE qui détecte l’assistance nécessaire au pilote. Les courbes du constructeur croisant puissance du moteur et puissance de pédalage illustrent bien leurs spécificités. En Turbo, l’assistance est immédiate et croit de manière exponen- tielle. Du coup, elle peut être même exagérée, consommant alors inutilement de l’énergie. Les modes Tour (normal) et Sport sont plus réguliers. Quant aux modes eMTB et MagicTour, ils offrent une assistance plus soft au démarrage mais s’ils détectent un effort de pédalage, le moteur délivre une puissance de plus en plus forte.
Nous avons donc voulu tester ce VTTAE pour cyclistes très exigeants sur un terrain à son niveau. Direction la Forêt de la Cantinière. Plutôt que de poursuivre jusqu’au départ de la route carrossable, on s’arrête dès le col du Joncin pour grimper jusqu’au sommet. À chaque intersection, on choisit le chemin le plus abrupt et le plus boueux. L’assistance électrique permet d’avaler ces montées à un rythme bien supérieur à ce que les muscles seuls permettraient. Mais il faut quand même pédaler. Le VTTAE en terrain accidenté, ce n’est pas une montée en VAE sur une route goudronnée. Un modèle de ce niveau permet ou facilite encore davantage de choses. Le plus marquant, c’est de pou- voir redémarrer en montée sur des terrains glissants, sans cambrage ni patinage. Il faut quand même adopter la bonne position pour répartir son poids. Quand on n’y arrive plus, on se dit que c’est plutôt la faute du cycliste que du vélo. Un modèle aussi encombrant n’offre pas l’agilité d’un vélo plus compact et plus léger mais l’avantage de ses roues de 29, c’est qu’elles avalent facilement branches et rochers. Monter sur un petit talus est une formalité. Côté autonomie, on a consommé une des cinq barres de la batterie dans un pe- tit circuit de 16 km au relief en partie soute- nu. Les chemins empruntés à la faveur d’une éclaircie, dans ce week-end pluvieux, étaient assez gras. On n’a donc pas économisé le mode turbo offrant le plus d’assistance et on a testé régulièrement les modes “magiques”. Si on extrapole, on aurait donc ou atteindre les 80 km d’autonomie. Ce qui se rapproche des chiffres annoncés par la marque.

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