VEHICULES ELECTRIQUES

BMW iX xDrive 40 L’électrique nouvelle génération

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Ce grand SUV 100 % électrique se distingue par son habitabilité, sa puissance mais aussi sa conception plus écologique. De l’aluminium recyclé utilisé pour sa structure jusqu’à ses batteries sans terres rares. Un modèle très haut de gamme que Mag2Lyon a essayé sur les routes de la Dombes et du Beaujolais. Par Lionel Favrot


À notre arrivée à la concession 6e Avenue à Vénissieux, le BMW iX i40 trône en majesté, prêt à partir. On remarque immédiatement son grand gabarit. “La longueur du X5, la hauteur du X6 et l’empattement du X7”, précise Gabriel qui nous accueille. Soit presque 5 m de long sur 2 m de large. Le design ne cherche pas à gommer ses proportions. Au contraire, ses lignes sont sobres mais massives avec une impressionnante calandre sous laquelle se cachent les capteurs de sécurité et d’assistance à la conduite.
L’espace disponible à l’intérieur est impressionnant. Surtout à l’arrière. L’absence de transmission libère l’habitacle de tout tunnel central. Contrairement aux modèles thermiques, on bénéficie d’un plancher plat qui permet d’utiliser confortablement les trois places arrière. Autant dire qu’il y a de la place pour les jambes. Le coffre a une contenance de 500 l contre 580 l pour un X6 et 650 l pour un X5. Une voiture de ce prix (86 250 € hors options), c’est aussi une ambiance particulière. Le tableau de bord arbore une instrumentation 100 % digitale avec un écran 12 pouces devant le conducteur et un écran supplémentaire de 15 pouces dans son prolongement. Il permet d’accéder à une série d’informations et de réglages mais aussi de télécharger des applications. On fait défiler les icônes grâce à la molette centrale typique de la marque. Cette sophistication technologique s’accompagne d’une finition luxueuse jusque dans les moindres détails. Les boutons de réglage des sièges avant multifonctions (1 650 € en option), avec des positions mémorisables pour trois conducteurs, sont en verre de cristal poli tout comme les commandes de la console centrale si l’on choisit l’option Clear&Bold (1 150 €). Quant au volant hexagonal, il apporte une touche de sportivité. Ce n’est qu’une petite partie des équipements de confort, de sécurité et d’assistance à la conduite disponible (voir encadré).

EFFICACITÉ
Cette grande BMW surprend aussi agréablement par son excellente maniabilité. La vision à 360°, les bips multiples des capteurs ou le rétro droit qui s’abaisse automatiquement pour filmer le bord du trottoir, facilitent les manoeuvres. À condition de s’habituer à croiser ces différentes informations en temps réel. Les larges sièges s’avèrent confortables mais les suspensions sont plutôt fermes, autorisant une conduite active. La BMW iX est propulsée par deux moteurs électriques : l’un sur l’essieu avant et l’autre sur l’essieu arrière.
Cette bonne répartition des masses, renforcée par la position centrale des batteries sous le plancher qui lui confère un centre de gravité bas, lui offre une belle agilité. Les 4 roues sont motrices en permanence avec un système qui équilibre la puissance sur les essieux en fonction de la météo. L’ensemble est redoutable d’efficacité en virage.
Quelle autonomie peut offrir un SUV de 2,4 tonnes ? On est allé le vérifier sur le terrain en enchaînant des séquences variées. L’occasion également de confirmer ses qualités dynamiques. BMW communique une consommation officielle entre 371 et 425 km. Au départ, le tableau de bord annonçait une autonomie inférieure. Sur les voitures électriques, cette prévision varie en fonction du style de conduite et de trajet. Adopter une écoconduite permet de gagner des kilomètres supplémentaires mais quand on a une puissance de 240ch disponibles, la tentation est d’en profiter.
On a commencé par un itinéraire périurbain, du périphérique jusqu’à Dardilly en passant par le 9e arrondissement. Bilan : 90 km consommés pour 83 km parcourus. Une petite différence qui s’explique par quelques accélérations spectaculaires. Cette BMW iX xDrive40 passe de 0 à 100 km/h en 6,1 sec, ce qui la situe parmi les bonnes sportives. Pour la séquence suivante, on va jouer sur les deux modes Sport et Efficient, pour un parcours mixte autoroute et départementale. Le mode Efficient optimise justement le fonctionnement de la voiture pour économiser la batterie. Cette fois, au lieu d’en perdre, on va gagner 3 km avec 32 km consommés pour 35 km parcourus. On enchaîne par un itinéraire dans l’Ain pour traverser la Saône à Montmerle et rejoindre le Beaujolais. Sur ce trajet parcouru de manière fluide, souvent à vitesse stabilisée, on a consommé 41 km pour 38 km parcourus. La montée au Col de Crie va naturellement impacter l’autonomie de manière radicale. En mode sport, sur ce relief avec 4 % de déclivité pour 272 m de dénivelé, ce sont 45 km d’autonomie qui s’envolent en 7 km. Mais l’intérêt des motorisations électriques, c’est de pouvoir se recharger en récupérant de l’énergie dans les descentes.
La BMW n’affichait plus que 190 km d’autonomie en haut mais au retour dans la vallée, le compteur était déjà remonté à 214 km. La montée à ce col aura donc final “coûté” 20 km d’autonomie. Loin d’être cantonnées à la ville, les voitures électriques évoluent donc très bien dans les itinéraires vallonnés.
Au retour à la concession, on aura parcouru 274 km pour 265 km d’autonomie consommée soit un gain de 8,4 km. La batterie était alors à 49 % de charge pour 171 km ce qui donnerait une autonome globale de 350 km, proche des valeurs officielles. À noter que BMW propose aussi un modèle plus puissant le Xi X50 (523ch) offrant des performances d’ultrasportives (0 à 100 km/h en 4,6 sec’), et une autonome supérieure (549 à 630 km).
Ce constructeur allemand a bien compris que le caractère écologique des voitures électriques est remis en cause à plusieurs niveaux. Notamment pour les conditions d’extraction des terres rares, mais aussi pour l’énergie nécessaire à leurf abrication ou encore le recyclage de leurs batteries. Du coup, il s’est engagé dans une démarche intégrée. Il s’engage à acheter directement du cobalt et du lithium pour s’assurer de leurs conditions d’extraction et à n’utiliser aucune terre rare dans ses nouveaux moteurs électriques. Ses usines fonctionnent 100 % en énergie renouvelable et il se fournit en matériaux recyclés, notamment l’aluminium pour la structure ou des chutes de nylon style filet de pêches pour ses tapis de sol. Les batteries de ses voitures sont revalorisées à 70 % par SNAM, un groupe français spécialisé dans leur recyclage qui s’est aussi lancé dans la fabrication de batteries recyclées. Cela ne suffira pas à convaincre les anti-SUV de leur utilité mais cette démarche intégrée est déclinable pour toutes les tailles de voitures !

———Une borne au sommet
Le col de Crie est situé au pied du Mont Saint-Rigaud qui est le plus haut sommet du Rhône. Sur son parking, une borne permet de recharger simultanément deux véhicules électriques. Installée par le SYDER, le syndicat d’électrification du Rhône, elle est accessible pour 0,24 € le kWh avec un badge de cet organisme, 0,34 € le kWh avec une carte d’un opérateur compatible comme Izivia qui propose aussi le téléchargement d’une application grâce au QR placé sur la borne, pour télécharger sans badge, cette fois pour 0,44 € le kWh.

———Connectée
BMW propose le Live Cockpit qui associe notamment la commande vocale mais aussi gestuelle. Grâce à un système d’intelligence artificielle qui va reconnaître “Dis BMW” ou à un mot-clé personnalisé, on déclenche certaines commandes. Et avec des mouvements de la main, on peut signifier “balayer” ou “montrer”, ce qui permet d’accepter ou non un appel entrant, ou encore de varier le volume de la radio. On s’est prêté à l’exercice. Ça fonctionne mais autant avouer que cela exige un petit temps d’adaptation. Et même une certaine complicité avec cette technologie disponible dans le Pack Innovation (4 400 € en option). Autre surprise : le toit vitré panoramique électrochrome Sky Lounge qu’on peut opacifier grâce à un simple bouton (Pack Exclusive, 3 950 € en option). Plusieurs dispositifs d’assistance à la conduite sont disponibles de série mais il faut compter 1 750 € pour la version Drive Assist Pro avec régulateur adaptatif, système de pilotage semi-automatique avertisseur de croisement, assistant directionnel anticollision latérale qui peut carrément intervenir sur la direction ou encore un avertisseur si le conducteur s’engage en contresens… Grâce à sa carte SIM 4G intégrée, ce BMW iX propose aussi des services variés. Certains sont intégrés comme l’appel d’urgence en cas d’accident via le bouton SOS, d’autres sont proposés pour trois ans dans un premier temps comme l’échange d’informations avec son portable via l’application My BMW pour préenregistrer un itinéraire, commander à distance certains équipements de la voiture, où même une Smart Home via Amazon Alexa, accéder à son compte Spotify… Ou faire appel un service de conciergerie pour trouver par exemple un hôtel. Le GPS 3D accessible si l’on a choisi l’option Park Assit Plus (4 400 € en option) permet d’afficher la route en temps réel, comme une caméra, avec incrustation d’une flèche directionnelle qui pivote en réalité augmentée. Comme une aile volante qui nous précéderait sur la route. On a aussi droit à la vision tête haute qui projette une version simplifiée du GPS dans le pare-brise, très pratique pour ne pas quitter la route des yeux, ou jeter un coup d’oeil sur la carte classique et cette vision 3D sur l’écran. On peut aussi surveiller à distance son véhicule en récupérant des photos de son environnement grâce à cette même option intégrant les caméras nécessaires.

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