Philippe Chataignon va organiser la première édition de l’ElectrEnduro le 7 juin à Chaponost avec un parcours pour les sportifs et un village découverte pour les curieux.
Comment avez-vous découvert le VTT électrique ?
Philippe Chataignon : J’ai fait pas mal de moto enduro avec quelques courses comme l’Enduro du Touquet, des rando dans le Pilat où j’habitais, mais aussi avec des copains au Maroc. Au fil du temps, j’ai ressenti une sorte de prise de conscience écolo. J’en avais marre de faire du bruit et je constatais que de plus en plus de chemins étaient interdits aux motos. Du coup, je suis passé au VTT mais j’ai trouvé cela éreintant. Beaucoup d’efforts et peu de plaisir. Un jour, j’ai essayé un modèle à assistance électrique et une heure après, j’en achetais un.
Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de lancer cet événement ?
J’avais envie de faire découvrir le VTT électrique car je suis persuadé que l’électrique va se développer de manière irréversible. C’est une révolution qui se prépare ! Imaginez une ville avec uniquement des véhicules électriques ! On retrouverait les vraies odeurs plutôt que de respirer l’essence ou le gazole. Il n’y aurait plus de façades noircies. J’avais aussi envie d’organiser une course qui soit dans l’air du temps car les courses motorisées, cela me semble dépassé. Aujourd’hui, même en Formule 1, il existe un championnat électrique.
Votre projet a-t-il été bien accueilli ?
J’avais déjà essayé l’an dernier dans un autre village mais le maire n’était pas partant car il avait peur qu’on dérange les chasseurs ou je ne sais qui. Cela a été beaucoup plus facile à Chaponost où je suis dentiste et donc connu. J’ai créé l’association Boostrider et l’ElectrEnduro s’est mis en place.
Vous visez quel public ?
Les curieux qui viendront essayer des VTT électriques au village d’exposants installé à la ferme équestre de la Dame Blanche. Mais aussi les sportifs. Le défi sera de parcourir un maximum de fois une boucle de 7 km et 200 m de dénivelé pendant un temps limité à 2 h 15. On estime que les plus entraînés devraient atteindre les 49 km.
Quel sera le niveau de cette compétition ?
Il y aura des gens affûtés comme Georges Édouard. Ce pionnier des courses de VTT, créateur de la Maxi et de la Méga avalanche, a accepté de parrainer et de participer à cette 1re édition. Mais il y aura aussi des gens qui le seront moins. On peut participer sans être un coureur chevronné. Cependant, il faut avoir déjà l’habitude du VTT car il y a des passages techniques. En particulier la descente des lapins bien connue de ceux qui pratiquent le VTT autour de Chaponost.
Combien de participants envisagez-vous ?
Les inscriptions ne sont pas encore ouvertes mais je sais déjà qu’une trentaine de VTTistes vont venir via notre association et autant par l’Ufolep car nous avons intégré notre événement dans son éco-tour avec une charte spécifique qui prend en compte tous les aspects d’un événement dans une optique de protection de l’environnement.
Article initialement publié dans le Cahier spécial Alternativ’City de Mag2Lyon n°64, janvier 2015